Se rendre au contenu

By Jove !

24 avril 2024 par
Simon Couval

A trois mois du début de la 33ème olympiade des temps modernes, les dieux ne sont pas au rendez-vous de l’apothéose espérée par Micro-Macron, plus présidenticule que jamais. Plus exactement, ils s’invitent à la fête pour la gâcher en faisant planer toutes sortes de menaces sur son déroulement. Zeus Olympien sous l’égide de qui étaient placés les JO authentiques de la Grèce Antique, avec l’aide de sa fille Athéna dans son avatar guerrier, frappe de sa foudre le carnaval dérisoire que, d’olympiade en olympiade, depuis quelques décennies, sont devenus ces jeux où les athlètes en compétitions ne semblent plus que le faire-valoir sportif d’une gigantesque machine à fric sur fond clinquant d’une ode à la gloire du pays d’accueil dont on escompte un rejaillissement sur ses gouvernants.

Il est symptomatique qu’on parle de fête pour évoquer ce qui est la rencontre d’athlètes en compétition. On a d’ailleurs multiplié les disciplines, oubliant volontairement qu’à l’origine il s’agissait de compétitions individuelles et en offrant une large place aux jeux collectifs tels que football, handball ou rugby, et même aux jeux plus ludiques que sportifs tels que la pétanque, le badminton et le bowling (pourquoi pas, demain, le jeu de billes, les échecs ou la marelle qui est tout aussi « sportive » que la pétanque puisqu’il faut lancer adroitement un palet et sauter à pieds joints ?). Je propose aussi l’orgue qui exige une remarquable coordination de mouvements (doigts sur plusieurs claviers, mains pour actionner les nombreux jeux, jambes pour parcourir les notes du pédalier).

Trêve de (presque) plaisanterie, je salue l’initiative de Zeus Olympien qui réduit la voilure orgueilleuse de la « fête » et ramène les JO, autant que faire se peut, à une compétition d’athlètes sans cortèges festifs qui les instrumentalise en acteurs carnavalesques et autres « enrobages » de l’essentiel sportif des épreuves. Sur fond de guerres en Europe et au Moyen-Orient, les menaces de cyberattaques russes et d’actions du terrorisme islamiste, autant que les mises en garde des syndicats de police alertant sur l’impossibilité de sécuriser le parcours prévu, semblent avoir convaincu l’arrogant Micro-Macron d’envisager des plans B et C se substituant à l’invraisemblable et périlleuse mise en scène hollywoodienne du défilé sur la Seine. Pas mal de plumes perdues pour le fanfaronnant coq gaulois qui espérait néanmoins cocoricoter, non pas sur son tas de fumier habituel, mais sur le bouillon de culture séquanien (1) ; manque de pot (de chambre ?) des relevés bactériologiques font apparaitre un taux élevé de cultures indésirables, notamment fécales dans une Seine plus proche du tout-à-l’égout que du mythique Beau Danube Bleu où Manu avait promis de baigner son auguste personne. Notons d’ailleurs que les sources de la Seine ne sont pas très éloignées d’Alésia, à l’instar du Capitole qui était proche de la roche tarpéienne : mauvais présage ! L’actualité aidant, nous auront peut-être droit au très sage plan C qui ramène la cérémonie inaugurale à son déroulement traditionnel dans un stade olympique, en l’occurrence, le Stade de France.

Il y a quand même une moralité dans cette histoire encore inachevée et on peut la résumer en quatre mots : pan sur le bec ! Que d’efforts, pourtant, pour offrir l’image d’un Paris tellement parfait qu’on aurait failli ne pas le reconnaitre dans sa version façon Las Vegas : plus de boites de bouquinistes sur les quais, plus de SDF, plus d’ordures dans les rues, des appartements vidés de leurs locataires smicards ou étudiants pour accueillir à prix d’or des festivaliers des JO, des quartiers entiers bunkérisés… Gageons que quelques bonnes surprises peuvent encore émailler cette saga tragi-comique. Suggestion pour une cyberattaque « ridiculisante » (qui blesserait gravement l’amour-propre des organisateurs) : dans Paris une vingtaine de « sites festifs » (le choix de l’adjectif souligne une fois de plus ce qui prime dans l’esprit des organisateurs, Mairie de Paris comprise) seront dotés d’écrans géants qui retransmettront dès le mois de mai les grands moments des JO, destinés à faire monter et entretenir la fébrilité espérée du public. Alors pourquoi ne pas imaginer la reproduction de ce qui s’est passé cette semaine à la gare d’Arnhem (Pays-Bas) : les panneaux d’affichage ont soudainement substitué aux horaires des convois la projection de vidéo X ! Ou, plus subtilement, comme le permet maintenant l’IA, un montage montrant Micro-Macron plongeant à poil dans la Seine et en ressortant couvert de pustules et vomissant…

Sans compter les tours de cochon que pourrait jouer la météo par ces temps de dérèglement climatique. Puisqu’ils ont voulu faire la fête, imaginons-la à notre façon, rien n’étant plus marrant que des gens sérieux se prenant les pieds dans le tapis ou dégringolant un escalier sur les fesses (idées de futures disciplines olympiques ?).



***



  1. Qui se rapporte à la Seine



Il est symptomatique qu’on parle de fête pour évoquer ce qui est la rencontre d’athlètes en compétition. On a d’ailleurs multiplié les disciplines, oubliant volontairement qu’à l’origine il s’agissait de compétitions individuelles et offrant une large place aux jeux collectifs tels que football, handball ou rugby, et même aux jeux plus ludiques que sportifs tels que la pétanque, le badminton et le bowling (pourquoi pas, demain, le jeu de billes, les échecs ou la marelle qui est tout aussi « sportive » que la pétanque puisqu’il faut lancer adroitement un palet et sauter à pieds joints ?). Je propose aussi l’orgue qui exige une remarquable coordination de mouvements (doigts sur plusieurs claviers, mains pour actionner les nombreux jeux, jambes pour parcourir les notes du pédalier).

Trêve de (presque) plaisanterie, je salue l’initiative de Zeus Olympien qui réduit la voilure orgueilleuse de la « fête » et ramène les JO, autant que faire se peut, à une compétition d’athlètes sans cortèges festifs qui les instrumentalise en acteurs carnavalesques et autres « enrobages » de l’essentiel sportif des épreuves. Sur fond de guerres en Europe et au Moyen-Orient, les menaces de cyberattaques russes et d’actions du terrorisme islamiste, autant que les mises en garde des syndicats de police alertant sur l’impossibilité de sécuriser le parcours prévu, semblent avoir convaincu l’arrogant Micro-Macron d’envisager des plans B et C se substituant à l’invraisemblable et périlleuse mise en scène hollywoodienne du défilé sur la Seine. Pas mal de plumes perdues pour le fanfaronnant coq gaulois qui espérait néanmoins cocoricoter, non pas sur son tas de fumier habituel, mais sur le bouillon de culture séquanien (1) ; manque de pot (de chambre ?) des relevés bactériologiques font apparaitre un taux élevé de cultures indésirables, notamment fécales dans une Seine plus proche du tout-à-l’égout que du mythique Beau Danube Bleu où Manu avait promis de baigner son auguste personne. Notons d’ailleurs que les sources de la Seine ne sont pas très éloignées d’Alésia, à l’instar du Capitole qui était proche de la roche tarpéienne : mauvais présage ! L’actualité aidant, nous auront peut-être droit au très sage plan C qui ramène la cérémonie inaugurale à son déroulement traditionnel dans un stade olympique, en l’occurrence, le Stade de France.

Il y a quand même une moralité dans cette histoire encore inachevée et on peut la résumer en quatre mots : pan sur le bec ! Que d’efforts, pourtant, pour offrir l’image d’un Paris tellement parfait qu’on aurait failli ne pas le reconnaitre dans sa version façon Las Vegas : plus de boites de bouquinistes sur les quais, plus de SDF, plus d’ordures dans les rues, des appartements vidés de leurs locataires smicards ou étudiants pour accueillir à prix d’or des festivaliers des JO, des quartiers entiers bunkérisés… Gageons que quelques bonnes surprises peuvent encore émailler cette saga tragi-comique. Suggestion pour une cyberattaque « ridiculisante » (qui blesserait gravement l’amour-propre des organisateurs) : dans Paris une vingtaine de « sites festifs » (le choix de l’adjectif souligne une fois de plus ce qui prime dans l’esprit des organisateurs, Mairie de Paris comprise) seront dotés d’écrans géants qui retransmettront dès le mois de mai les grands moments des JO, destinés à entretenir la fébrilité espérée du public. Alors pourquoi ne pas imaginer la reproduction de ce qui s’est passé cette semaine à la gare d’Arnhem (Pays-Bas) : les panneaux d’affichage ont soudainement substitué aux horaires des convois la projection de vidéo X ! Ou, plus subtilement, comme le permet maintenant l’IA, un montage montrant Micro-Macron plongeant à poil dans la Seine et en ressortant couvert de pustules et vomissant…



***



  1. Qui se rapporte à la Seine