Se rendre au contenu

Macron Folamour

11 mars 2025 par
Simon Couval

Macron Folamour (1)

Un va-t-en guerre plus minable que dangereux



Ce n’est plus de la bêtise, mais du crétinisme. Espérant vainement se refaire une santé politique, le macronuscule président français laminé par les sondages, joue la carte de l’international. Et de la plus stupide et plus odieuse façon : en prêchant la guerre. Et le pire est qu’il est rejoint, quoique plus prudemment, par un certain nombre de ses homologues européens atteints de Russophobie. Que l’armée russe n’ait pas réussi à envahir plus qu’une partie du Donbass ne les gêne pas pour affirmer la réalité d’une menace de Poutine sur l’Europe occidentale. Et voilà que ces leaders niais de la classe politique prennent le risque d’une escalade pouvant conduire à un échange nucléaire parce que leurs unités conventionnelles pourraient, effectivement, menacer le territoire russe. Outre nos militaires envoyés au casse-pipe, c’est toute une partie de leurs population qu’ils exposent ainsi sans état d’âme à des frappes atomiques.

C’est l’occasion de remettre une fois de plus les pendules à l’heure en réaffirmant la responsabilité occidentale et ukrainienne dans le conflit actuel. Responsabilité des USA et de l’UE qui ont cru pouvoir continuer avec Poutine le processus de démantèlement de la Russie engagé avec la complaisance de l’ivrogne Eltsine, notamment l’intégration à l’OTAN et à l’UE de certaines ex-républiques soviétiques frontalières directes de la Russie, à commencer bien sur par l’Ukraine qui est la plus juteuse. Responsabilité de l’Ukraine de Zelenski, ce comédien, habile communicant, qui n’a appris à parler ukrainien que tardivement et qui s’est prêté au jeu occidental en jouant avec la vie des ukrainiens dont son ambition personnelle n’a rien à fiche.

De quel côté est l’impérialisme ? Finira-t-on par comprendre que ce qu’on appelle l’agression russe, indéniable, est une posture défensive et préventive ? Finira-t-on par comprendre qu’en poussant trop loin le bouchon l’Occident a acculé une Russie déjà historiquement exposée à un complexe obsidional, à un réflexe défensif en lui offrant par la même occasion une possibilité de revanche sur l’humiliation subie sous Gorbatchev et Eltsine ? Finira-t-on par comprendre qu’il y a un empreinte de l’histoire qui marques les peuples et que la Russie des tsars (qui, par parenthèse, est née à Kiev avant de se recentrer sur Moscou) et celle de l’URSS, fut un grand empire, et qu’elle peut rêver de reconquérir les territoire perdus, surtout si on lui en offre stupidement la tentation ?

Mais à quoi bon parler d’histoire avec des gouvernants incultes qui rêvent, eux, mais pas forcément leurs peuples de plus en plus eurosceptiques, d’une « Grande Europe » rivale puissante des USA, où certains se voient déjà leaders : l’Allemagne réunifiée parce qu’elle est la plus puissante économiquement (pour l’instant), la France du coq gaulois sur son tas de fumier parce qu’elle possède l’arme atomique.

Après son récent discours où il a repris son thème préféré et infantile des grands jours ou grands soirs (« c’est la guerre ! »), déjà développé à l’envie lors du COVID, il n’a réussi qu’à créer l’angoisse chez les cons qui le prennent encore au sérieux, le rejets chez tous ceux qui ne sont pas prêts à mourir pour Kiev, et le rire méprisant de ceux qui le considèrent à juste titre comme un pantin et comptent les jours jusqu’au printemps 2027 qui nous débarrassera de l’histrion. En attendant, on peut s’amuser à compter les jours du cacochyme et catéchiste Premier ministre qui pue la moisissure et le pipi de sacristie.

***



Pour les plus jeunes qui n’auraient pas une culture cinématographique suffisante, rappelons que Docteur Folamour est un film satirique en noir et blanc de Stanley Kubrick, sorti en 1964, qui développe le scénario du processus de déclenchement d’une apocalypse nucléaire (on est alors en pleine guerre froide et montée en puissance de l’armement nucléaire des USA et de l’URSS) par la faute d’un général américain paranoïaque. Le docteur Folamour (Strangelove dans la version originale) est un savant nazi récupéré par les USA et devenu conseiller scientifique de la présidence. Le génial Peter Sellers joue trois rôles : le Président des USA, le Docteur Folamour et un officier aviateur.